DRUMMONDVILLE, 20 septembre 2015 — Il est totalement faux de croire que l’ingestion de 100 kcal sous forme de sucrerie est l’équivalent de l’ingestion de 100 kcal provenant de la consommation de viande maigre! En effet, les calories, qu’elles soient soutirées de la métabolisation des lipides ou des glucides ou des protéines, n’auront aucunement le même impact métabolique dans notre organisme. Calories pour calories, un gramme de sucre simple (4 kcal/g) fera augmenter la glycémie provoquant une surcharge de la concentration en insuline dans la circulation sanguine. Cette situation induira la mise en branle de divers signaux biochimique (p. ex. la sécrétion de leptine et de ghréline) en périphérie stimulant le centre de l’appétit de notre cerveau, la prise alimentaire et le stockage de dépôts adipeux. Par opposition, la digestion d’un gramme de protéine (4 kcal/g) n’induira pas de fluctuation de la concentration périphérique d’insuline, favorisant ainsi le sentiment de satiété et limitant la prise alimentaire. De plus, la digestion des protéines, contrairement aux sucres, est beaucoup plus longue et coûteuse pour l’organisme. En effet, l’organisme brûlera jusqu’à 30 % des 4 kcal apportées par gramme de protéines simplement pour pouvoir les métaboliser! Ce phénomène fait référence à la thermogénèse postprandiale, domaine dans lequel les protéines sont de loin les championnes. Les régimes hyperprotéinés se basent d’ailleurs sur cette caractéristique afin d’induire une perte de poids importante et rapide chez les individus ayant besoin de maigrir rapidement en vue d’une intervention chirurgicale ou pour des raisons de santé. Par ailleurs, les régimes hyperprotéinés, quoiqu’ils induisent une perte de poids spectaculaire, une reprise des kilos perdus est à envisager chez près de 100 % des gens dans les 3 à 5 ans suivant l’arrêt du régime!
Pour en connaître plus sur les régimes hyperprotéinés, je vous invite à consulter mon article sur le régime Dukan (lire l’article).